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Production porcine allemande Jörg Krapoth, consultant allemand en élevage : « Un éleveur ne peut pas survivre s’il est dans la moyenne »

C’est l’avis de Jörg Krapoth, consultant allemand en élevage et directeur de Farm Concepts qui présente quelques éléments pour mieux comprendre la production porcine allemande et ses perspectives.

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« Un éleveur ne peut pas survivre s’il est dans la moyenne », commente Jorg Krapoth. (© Web-agri)
« La productivité moyenne des truies est de 21,3 porcelets sevrés par an », présente Jorg Krapoth mais « la moyenne ne compte pas pour le futur ! L’important ce sont les élevages les plus performants. Beaucoup de petites exploitations cessent leur activité. »
« Les coûts de production des porcelets varient aussi »,
rapporte le consultant allemand. Dans un bâtiment ancien il est de 44 euros par porcelet pour les meilleurs contre 49 euros en moyenne. Dans un bâtiment neuf ces coûts sont de 51 euros par porcelet pour les meilleurs et de 57 euros en moyenne. « Un éleveur ne peut pas survivre s’il est dans la moyenne », commente Jorg Krapoth.

Ainsi, l’exploitation Hansen situé dans le nord de l’Allemagne (Kiel) dispose de vieux bâtiments d’engraissement amortis (une salle de 20 ans, l’autre de 34 ans). Implanté dans un village, comme bon nombre de petites exploitations allemandes, l’exploitant « malgré une bonne rentabilité, doit arrêter ou investir dans un système de lavage d’air », pour résoudre les problèmes d’odeur. Un investissement de 50.000 euros pour 1.000 places d’engraissement.

En période de crise, l’exploitant change, mais le "porc" reste

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Le traitement du lisier en Allemagne est majoritairement réglé par l’épandage : Sur l’exploitation si la surface le permet ou bien exporté vers d’autres régions, avec un coût de transport du lisier à la charge de l’éleveur (De l’ordre de 2,6 euros par porc). En zone de concentration de la production, c’est donc un facteur limitant. « De plus en plus, on manque de surface », commente Jorg Krapoth, « 40% des producteurs sont producteurs de porcelets car ils ont peu d’hectares. Les porcs charcutiers sont produits sur des exploitations avec des surfaces de céréales. Comme les céréales ne sont pas assez payées, les producteurs le valorisent par la production de porcs ». Ce type de production est directement responsable explique Jorg Krapoth, du « virus du champ » qui affecte la production porcine allemande, car « les exploitants s’occupent de leur culture en été !». De la même façon en période de crise, « les grands élevages arrêtent d’acheter des porcelets car ils ont plus de 1.000 hectares de cultures ». Le prix du porc augmente alors, tandis que celui du porcelet s’écroule.
Les faillites permettent le rachat d’exploitations à moitié prix explique Jorg Krapoth, ce qui permet d’avoir des exploitations de plus en plus rentables et de maintenir la production globale. « En période de crise, l’exploitant change, mais le porc reste », conclut le directeur de Farm Concepts Elevage.

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